Plus peur du loup !

Voici un conte qui conte « le conte ». Qui l’interroge parfois.
Qui peut-être aussi nous questionne à son sujet.
Voici un conte qui nous demande surtout si aujourd’hui les petites filles qui les lisent sont toujours aussi dociles, aussi naïves, aussi crédules ?
Dès qu’elles voient poindre les dents du Loup, sont-elles toujours aussi patientes que ce gentil petit chaperon rouge, félicitant presque celui qui veut la croquer ?
« Que vous avez de belles dents ! »
Notre héroïne ressemble à ces petites filles d’aujourd’hui, rêvant d’extraordinaire, de belles histoires, de contes fabuleux empreints de poésie mais avec un regard sans doute plus moderne, plus actuel, plus incisif.
Notre héroïne va enfin dire au Loup, à tous les Loups, ce qu’elle pense, leur dire que ça suffit, qu’il faut qu’ils revoient leur copie et deviennent enfin et pour toujours un peu moins sauvages et beaucoup plus respectueux. Elle va leur demander des «contes». D’autres contes.

« Mais je ne suis pas triste ! On peut s’ennuyer sans être triste, tu sais. C’est bien aussi de s’ennuyer, des fois. On a le droit aussi de s’ennuyer. C’est pas interdit. Et puis c’est pas ma faute, moi, si j’aime pas regarder la télé, si j’aime pas regarder des trucs sur l’ordi ou sur le portable, si j’aime pas lire ou écouter des chansons débiles qui parlent d’amour… comme si c’était important, l’amour… »